Parcours, scolarité & vie professionnelle

 

« Quand je serai grande, je voudrais etre chanteuse, actrice,  maitresse et pâtissière ! », c’était la réponse que donnait la Sara de 8 ans quand on lui demandait ce qu’elle voudrait faire plus tard. Je prenais déjà des cours de chant, de théâtre et de danse le Mercredi après midi, j’étais déjà très assidue dans mes devoirs, et j’aimais déjà un peu trop les éclairs au café.   D’aussi lointain que je me souviens, j’ai toujours su que je travaillerai dans un domaine créatif et artistique, mais vers l’adolescence les rêves utopiques donnent place à une autre question beaucoup plus réalise : Que vais-je faire après le BAC ?

J’ai toujours été très bonne élève, j’étais très organisée dans mon travail, et après la seconde j’avais largement les capacités de choisir entre une filière scientifique, économique ou littéraire. Je ne me rappelle pas avoir hésité une seconde sur ce que je voulais faire. Je me souviens cependant avoir entendu dire que ce serai du gâchis de ne pas choisir la voix scientifique, beaucoup plus glorifiante que les autres. Et je me souviens avoir fait ce qui me plaisais le plus. J’aimais particulièrement écrire et lire, c’était ma voix, et c’est donc tout naturellement que j’ai choisi de passer un Bac Littéraire.


Etudes de Mode

A cette époque, tout était encore très flou sur mon avenir, puis c’est dans aéroport que tout m’a semblé comme une évidence. En tournant les pages d’un magazine VOGUE, j’ai compris que c’était dans la mode que je voudrais travailler. J’ai commencé par regarder les croquis des créateurs sur google, et je me suis mise à les recopier. Puis j’ai acheté un livre de dessin et une aquarelle, et j’ai commencé à dessiner en masse. Partout je me trimballais avec une feuille de papier, un crayon, mon livre et ma peinture.

A 18 ans, le bac en poche, j’ai décidé de rentrer à Paris ( j’ai fais mon lycée en internat en Israel ), pour commencer à étudier sérieusement l’art de la mode. J’étais tout de même assez réaliste, mes médiocres croquis ne me permettaient pas d’entrer dans une prestigieuse école de mode, il me fallait avant tout un bon portefolio, et élever mon niveau en dessin. J’ai donc pris une année sabbatique où j’alternais petit job en tant que serveuse dans un restaurant, et cours de dessin. En faisant une recherche sur google, j’ai trouvé un prof de dessin, anciennement DA chez John Galiano et Alexander McQueen, que je considère presque plus comme un guide. Jy suis allée 4 heures par semaines, et je me rappelle avoir tellement appris ! Ce prof ne se limitait pas à  donner un simple cours de dessin, je lui dois absolument tout ce que je sais aujourd’hui, il m’a appris l’art de dessiner par divers techniques, mais il m’a également instruit au delà de la mode. Grace à lui, mon niveau est passé de nulle à acceptable, et j’ai pu me créer un bon portefolio qui m’as permis d’intégrer l’Ecole de la Chambre Syndicale de la Haute Couture Parisienne en 2012.

Cette expérience fut courte mais intense puisque je n’y suis restée qu’un an. Il y a un monde entre les rêves et la réalité, j’en ai vite pris conscience ! J’ai été confrontée à des gens trop doués, trop créatifs, et je n’ai pas réussi à trouver ma place dedans. J’aimais le dessin, j’aimais la création mais j’étais absolument nulle en couture, moulage et patronage. J’ai énormément appris durant cette année, je suis persuadée que la vie est un cheminement de rencontres, de cul-de-sac, d’expériences et d’apprentissages. En sortant de la Chambre Syndicale ( mes notes exécrables et mon fort tempérament ne m’ont pas sauvé au conseil de classe ), je savais que finalement la mode c’était un OUI mais la couture c’était un NON. Je n’étais clairement pas faite pour ca, c’était une évidence.

A tout juste 20 ans, je ne savais plus du tout vers quoi me réorienter. J’étais encore traumatisée par mes nuits blanches à travailler des travaux pour lesquels je récoltais des 5/20 ( un comble pour une fille comme moi, toujours très assidu dans le travail et qui récoltait toujours d’excellentes notes à l’école), et je n’avais aucune idée de ce que je pourrais faire d’autres. Ma mère avait dans son portefeuille client, une comtesse, créatrice artistique de la maison Christophe Josse. Elle a réussi à m’obtenir un RDV, et j’ai débarqué dans ses bureaux avec tous mes projets et portfolios. En regardant mon travail et en parlant avec moi, elle me dit une phrase qui a sonné comme une révélation   » Sara, en te voyant et en t’écoutant parler, cela me semble évident que ta place n’est pas dans un atelier de couture, tu devrais faire de la communication, t’occuper des RP dans le secteur de la mode ! ». Et vous savez quoi ? Elle avait 100% raison.


Etudes Universitaire à La Sorbonne & Stages

 

Je me suis renseignée ( mes parents n’étaient pus en mesure de m’offrir une fois de plus une école privée hors de prix), et j’ai vu qu’on pouvait accéder au CELSA si on faisait deux ans en Lettres Modernes Appliquées à la Sorbonne. Et c’est comme ca que j’ai commencé mon circuit universitaire. J’ai adoré entreprendre ces études, elles me correspondaient totalement à tous les niveaux. De nature je suis de quelqu’un qui aime apprendre, je suis très studieuse et perfectionniste.  Pour une littéraire comme moi, j’ai adoré peaufiner ma plume, me cultiver en littérature, mais également apprendre des notions en communication. Après les deux premières années, j’ai passé le concours du CELSA que j’ai raté, et j’ai donc décidé de continuer à la Sorbonne jusqu’au Master. Les cours se sont modernisés, il n’était plus question de littératures antiques mais bien de journalisme, d’édition, d’audiovisuel et de cinéma. Je ne changerai absolument rien à mon parcours scolaire, je pense que si c’était à refaire, je ferai tout exactement pareil, tant j’en suis ressortis grandis intellectuellement ! Durant le cadre de mes études j’ai pu prendre part à des super projets, comme assister à une émission télé et en faire un reporting, monter un mini film, écrire des scénarios ou encore analyser des séquences de films. J’ai aussi du effectuer deux stage. Le premier, je l’ai fais dans un bureau de presse, l’APPART PR, situé rue Saint Honoré face aux jardins des  tuileries ( je précise l’emplacement, car je me rappelle qu’à l’époque je trouvais ca trop stylé de travailler dans le quartier que je préfère de Paris ! ) . J’y ai appris énormément, comme la rédaction de communiqué de presse, l’organisation de défilés, gérer les shoppings, les linstings, faire des newletters ect …. Ce premier job a été mon premier vrai pas dans le monde de la mode et c’est vraiment à ce moment là que j’ai commencé à me créer mon tout premier réseaux. Mon deuxième stage je l’ai effectué au sein de la Maison Burberry, expérience très cool, où j’avais forcément moins de responsabilités mais très constructive pour autant ! J’ai ensuite commencé à chercher un nouveau stage que je voulais avec plus de responsabilités. Après avoir été à deux doigts d’en décrocher un au sein de  la maison Chloé,( ce stage je le regrette encore tellement que j’en rêvai ! ),  j’ai finalement accepté un autre pour Carine Roitfeld ( grande prêtresse de la mode parisienne ) pour le CR Fashion Book. Du moins, c’est ce que je pensais. Je pensais travailler pour ce super magasine de mode, mais la réalité du poste était toute autre. Depuis le début on me disait que dans le monde de la mode je ne rencontrerai que des personnes très sévères, fausses et sans scrupules. Pourtant c’est tout l’inverse qui se produisis au sein de l’Appart Pr ou chez Burberry, où tout le monde était absolument adorable. Chez Carine Roitfeld c’était bien autre chose. Je n’ai jamais eu l’honneur de la rencontrer, et je ne parle absolument pas d’elle en tant que personne car je ne la connais pas ( je ne suis restée dans ce stage que 4 jours), mais disons que j’ai réellement vécu le film  » Le diable s’habille en Prada ». Et je peux vous assurer que ce qui peut paraitre glamour dans le film, ne l’ai pas du tout dans la vraie vie ! J’au du parcourir à mes frais et sous la pluie tout Paris pour lui trouver des collants, déposer ses chaussures chez le cordonnier ou encore faire le coursier à son domicile pour y déposer un colis. Bref, je me sentais complètement dévalorisée, et j’ai très vite compris que j’avais d’autres ambitions dans la vie qu’etre  la fille à tout faire de Madame Roitfeld. C’est un peu près  cette même période que j’ai commencé à lancer mon blog.

Lancement du Blog SISTBELOVED

 

L’idée de tenir un blog mode me trottait dans la tête depuis mon année à l’Ecole de la Chambre Syndicale de la Haute Couture Parisienne. Il y avait une élève de ma classe qui tenait un blog mode dans lequel elle partageait des shootings photos de ses créations et je trouvais l’idée très cool. A l’époque j’étais fascinée par les événements mode, et je squattais l’entrée des défilés dans l’espoir de pouvoir y accéder. Souvent mes efforts payaient puisque de cette manière j’avais pu assister à plusieurs shows sans invitations, comme par exemple celui de John Galliano et d’autres . Lors d’un évènement publique, la Vogue Fashion Night Out ( j’en loupais aucun ! ), je rencontra une jeune bloggueuse, très installée dans ce milieu avec qui je me lia d’amitié. Elle fut ma première vraie source d’inspiration qui me donna envie de me lancer dans ce milieu. Après analyses, j’avais remarqué que dans l’histoire des séries on s’identifiait beaucoup aux duos de copines brune / blonde. J’eue alors l’idée de lancer un blog en duo. C’est tout naturellement que je proposa à ma meilleure amie Sarah de se lancer dans l’aventure avec moi. Sarah et moi nous nous connaissons depuis l’âge de 13 ans, et déjà à l’époque on tenait un Skyblog ensemble qu’on alimentait avec des shootings photos qu’on préparait avec soins des jours à l’avance. On décidait d’une D.A, d’un décors, d’outfits coordonnées, qu’on partageait pour nos amis collégiens. De souvenir ma fascination pour les montages et l’audiovisuel est encore plus ancienne, puisque déjà vers l’âge de 10 ans, ma soeur et moi montions  toutes sortes de vidéos, clips et de minis  films. Finalement la création audiovisuel a toujours été en moi, tout comme l’écriture ( j’ai commencé à écrire mon premier roman à 10 ans,   on créait avec ma soeur des mini magasines qu’on s’échangeait mutuellement, et je partageai des centaines de textes sur mon skyblog au collège ). Sarah accepta le projet et c’est comme ca qu’on a lancé l’aventure Sistbeloved ensemble ! A l’époque Instagram était encore un outil très précaire où il s’agissait uniquement de partager des photos ( les stories n’existaient que sur snapchat), et les blogs avaient ainsi beaucoup plus de crédits. Je regardais de près ceux de Chiara Ferragni, Sincerly Jules et Something Navy, et je m’en inspira pour créer le blog Sistbeloved qu’on alimentait régulièrement. J’ai appris le métier de bloggeur sur le tas, on à découvert tout l’envers décors petit à petit. Au début il s’agissait juste de partager nos outfits via des shootings photos qu’on organisait le dimanche, puis au fils du  temps on a commencé à se professionnaliser, à se créer un kit media et a prendre rdv avec divers agences de presse …  On me demande souvent comment devenir influenceur, la réponse simple :  il faut  beaucoup de patience, de travail et de persévérance ! Tout ne se créer pas en un jour !


Lancement du Blog THEMOODYROAD

Au fils de l’année on a commencé à se créer un mini réseaux, puis nous avons décidé de se séparer sur le plan professionnel. Plus le temps passait, plus il nous paraissait plus simple d’avoir chacune son propre blog et identité, et de gérer chacune de son coté ses contrats. J’ai alors tout recommencé depuis le début ( heureusement on avait déjà deux pages instagram distinctes ), et j’ai monté en une semaine le blog Themoodyroad ! Avoir commencé à deux m’a permis de me sentir plus en sécurité dans un monde que je ne connaissais pas, d’une manière ou d’une autre ca me rassurait. J’étais au début complètement paniquée à l’idée de continuer l’aventure toute seule ! Le blog themoodyroad était toujours focus mode mais je l’ai élargi aux thème du voyage. Et c’est comme ca que j’ai commencé à parcourir le monde : Los Angeles, Chicago, Coachella, Ile Maurice, Calvi … ( vous pouvez d’ailleurs lire le récit de toutes ces aventures dans l’onglet Travels du blog ).  Le vrai moment déclencheur de ma vie d’instagrammeuse a été suite à un diner d’influenceurs organisé par  l’application de rencontres Bumble. C’est le premier évènement où je me suis rendu seule, sans Sarah, et du coup j’étais obligée de me socialiser avec les autres. Tout à changé à ce moment car j’ai commencé à rencontrer d’autres filles du milieu, à sympathiser avec plusieurs d’entre elles, et c’est à ce diner que j’ai rencontré mon amie Carla Ginola. L’année suivante, instagram était devenu mon métier, j’y connaissais toutes les ficelles, et de fils en aiguilles j’ai commencé à me créer un carnet d’adresses de plus ne plus fournis, à me constituer un réseau solide et à me faire une petite place dans ce monde très fermé. Avec Carla on a passé l’année à voyager, Marrakech, Venise, New-York, l’Afrique du Sud, Festival de Cannes …  on parcourait le monde tout en travaillant avec divers marques. Je vivais enfin mon reve pleinement ! Je garde des souvenirs mémorables de cette année, année ou je me suis le plus épanouis professionnellement parlant et dans mes relations personnelles. En parallèle j’ai commencé à offrir mon expertise des réseaux sociaux à des marques et agences, en tant que community manager free-lance.


Themoodydraw & Le Petit Transat

 

Avec les années, mon job en tant qu’instgrammeuse a un peu fini par me lasser dans le sens où tout aller trop vite et que je n’arrivais plus à suivre. Instagram accaparait trop de ma vie, et j’ai fini par ne plus ressentir de plaisir à ce que je faisais. Je me sentais constamment sous pression, et j’ai compris qu’il fallait que je fasse d’autres choses pour m’épanouir. J’aimais toujours autant le dessin, la peinture et la créativité. Je me suis alors lancée dans le projet Themoodydraw, un compte instagram de collages digitaux, que j’ai petit à petit commencé à commercialiser. En parallèle ma mère travaillait   sur un projet depuis plus d’un an, elle avait l’idée de créer des petits transats de plage. Je l’accompagnais de loin dans son travail, jusqu’au moment où il a semblait évident qu’elle ne pourrait pas tout faire toute seule. On a donc décidé de travailler ensemble sur ce projet, elle sur la fabrication et commercialisation et moi sur la communication et création de contenue. 1 an plus tard, Le Petit Transat a vu le jour ! Cette Même année, je faisais beaucoup trop de burn out par rapport à instagram ( pour tous les détails vous pouvez lire mon article  » pourquoi je recommence instagram depuis le début ici) , et j’ai réalisé que pour ma santé, deux solutions s’offraient à moi : soit j’arrêtais tout, soit je recommençais tout depuis le début en ressentant de nouveau un vrai plaisir à partager. J’ai choisis la deuxième option. Forcément j’ai perdu beaucoup de ma communauté, et je ne pouvais plus prétendre qu’instagram était encore mon métier. je me suis alors focalisée toute l’année à developper le Petit transat et themoodydraw pour mon plus grand plaisir !  Aujourd’hui je me sens prête à retourner pleinement dans le monde d’instagram et d’en faire mon métier à nouveau. Une pause s’imposait, j’ai pris le temps de construire autre chose, mais je réalise également que l’adrénaline de travailler avec des marques et de faire partis de projets me manquent beaucoup !  Je suis de nature passionnée, j’aime faire plein de choses et me lancer sans  arrêts de nouveaux défis ! A l’heure ou je vous parle j’ai déjà plein d’idées de projets qui fusent dans ma tête, je sens au fond de moi que j’ai encore plein de chose à accomplir et que je suis prête à relever des nouveaux défis !

Si je peux avoir un mot de la fin, c’est de toujours croire en ses rêves et en ses capacités de réussir ! Le pari n’a jamais été gagné pour moi, au lycée on me disait que le Bac Littéraire était inutile, ensuite que les métiers de la mode étaient des métiers bouchés, que des études de Lettres étaient des études qui mèneraient à rien, et quand j’ai lancé me premier blog tout le monde se moquait  en disant que c’était absolument inutile et qu’on ne voyait pas l’intérêt de partager des photos de moi à longueur de journées. Je n’ai jamais fais attention à ce que l’opinion publique pouvait penser, je n’ai jamais essayé de faire plaisir à qui que ce soit, ni de rentrer dans les cases. J’ai vécu mes rêves et ma vie comme j’avais envie de l’entendre, et à la finalité j’ai le sentiment d’avoir vécu tellement de choses et d’expériences incroyables que je pourrais en écrire un livre ! Je suis faite pour entreprendre, pour créer, pour partager, et c’est cette essence même qui fait que je suis ce que je suis aujourd’hui, et qui fera que j’ai encore beaucoup à accomplir dans ma vie !

Love xx

Sara

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